VIDEO. Regardez la météo présentée par Mélanie Ségard, une jeune femme trisomique
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À Nantes,
des trisomiques aux fourneaux d’un nouveau restaurant
Le Reflet ouvrira ses portes le 15 décembre à Nantes. Six adultes
trisomiques vont y opérer, en cuisine et en salle, dans un environnement adapté
à leur handicap. Un projet solidaire porté par une jeune architecte.
Sophie Boutboul
À première vue, c’est un
établissement ordinaire avec son bar à l’entrée, ses murs en pierre apparente
et son sol mêlant mosaïque, bois et béton. Le Reflet, installé rue des
Trois-Croissants, une rue pavée du centre-ville de Nantes, se présente pourtant comme un « restaurant extraordinaire ».
C’est au service et aux fourneaux que réside sa singularité. Deux jeunes femmes
et quatre garçons trisomiques officient, encadrés par le gérant Thomas
Boulissière et par la chef de cuisine Farida El Hadek, également éducatrice
spécialisée.
L’établissement, qui ouvrira ses portes le 15 décembre, est né de la
volonté de Flore Lelièvre. Cette jeune architecte de 26 ans, dont le frère
aîné possède trois chromosomes 21, en avait fait son projet de fin d’études en 2013 avec un objectif : créer un lien entre
la société et les personnes trisomiques. « Nous avons appelé le lieu Le
Reflet, car elles sont notre reflet, une version plus innocente de nous. Elles
ont aussi le droit de se fondre dans la masse. Le restaurant va susciter le partage avec des gens qui ne connaissent pas forcément leur handicap,
pour que les regards évoluent », explique-t-elle.
Un système de tables astucieux
Adapté à la trisomie, ce restaurant de 36 couverts sera le premier en France à pratiquer, hors d’un cadre protégé, ce qu’elle appelle « la discrimination à
l’envers ». Pour les difficultés de lecture, d’écriture ou
d’élocution, Flore a élaboré un système de tables spécifique : des photos
de chaque plat y sont encastrées, accompagnées d’une feuille et d’un tampon
pour que le client coche ses choix. Le serveur la déchire en deux, une moitié
pour le bar, l’autre pour la cuisine. Des couleurs aux coins des tables
permettent aux employés de reconnaître leur secteur, et les assiettes en porcelaine sont dotées d’empreintes de
mains moulées afin de faciliter la préhension (les personnes trisomiques ont une moins bonne sensibilité
proprioceptive). En cuisine, des postes assis ont été prévus pour éviter la fatigue. Au
fond du
restaurant, une salle de repos a été installée : c’est là que se dérouleront les débriefings, mais aussi les pauses massages.
restaurant, une salle de repos a été installée : c’est là que se dérouleront les débriefings, mais aussi les pauses massages.
Caroline Cholet, l’une des deux aides cuisinières, explique que ce travail
lui « donne de l’espoir ». Franck Tomps pour M Le magazine du Monde
Caroline Chollet, une petite blonde de 25 ans, est l’une des deux
aides cuisinières. Depuis la fin du lycée, il y a cinq ans, elle n’avait plus
accès, alors qu’elle les appréciait, aux stages dans les cantines ou les maisons de retraite.
Non-diplômée, la jeune femme a intégré un établissement et service d’aide par le travail (ESAT), réservé aux personnes handicapées. « Ça
ne me plaisait pas tant que ça d’empiler des stylos. Actuellement, je suis
épanouie et ça me donne de l’espoir. J’essaie de remonter la pente, hein maman ? », lance-t-elle à
sa mère, Charlotte. « Travailler enfin en milieu ordinaire est une
opportunité extraordinaire », s’enthousiasme cette dernière.
« Beaucoup de jeunes trisomiques ne font rien car on ne leur en donne
pas la possibilité. » Flore Lelièvre, architecte
Flore Lelièvre a créé l’association Trinôme44, qui pilote Le Reflet (sous
statut de Société par actions simplifiées), pour « en garantir l’âme sociale ». Elle a réussi une levée de fonds
de 400 000 euros auprès de particuliers et d’entreprises et vient de lancer une campagne
participative pour les derniers besoins en matière de mobilier sur mesure. Le
budget total est estimé à 700 000 euros. « Mettre en place un
projet en lien avec le handicap a été une bataille de chaque instant. La loi
est assez mal faite. Beaucoup de jeunes trisomiques ne font rien car on ne leur
en donne pas la possibilité », regrette-t-elle. Hugues Defoy, de
l’association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des
personnes handicapées (Agefiph), nuance : « Avec la loi de 2005
sur l’égalité des droits, les entreprises ayant un effectif de travailleurs
handicapés sont plus nombreuses. Mais c’est vrai qu’il y a encore beaucoup de
préjugés. »
Au Reflet, les contrats ne dépasseront pas 24 heures par semaine pour
éviter le surmenage. « Chacun sera payé selon une grille de salaire
classique. Mon frère se sent bien en ESAT, mais il est sur place 32 heures
par semaine et touche une rémunération de seulement 600 euros », signale
Flore, débordée à quelques jours de l’ouverture. À la cuisine, la chef Farida
entraîne Caroline et Marie-Noëllie au pliage de feuilles de brik pour le
croustillant poire chèvre miel. « Les quinze premiers jours, on aura la
même carte, le temps que nos personnes extraordinaires prennent
confiance », explique-t-elle en félicitant les filles de leur travail.
Caroline se tourne
vers elle : « Ça me motive les compliments. Je grandis, j’avance. C’est comme le début d’une nouvelle vie. »
vers elle : « Ça me motive les compliments. Je grandis, j’avance. C’est comme le début d’une nouvelle vie. »
- Sophie Boutboul
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-moyen-format/article/2016/12/14/a-nantes-des-trisomiques-aux-fourneaux-d-un-nouveau-restaurant_5048594_4497271.html#3tDxRubDWyHrUpub.99
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Primeiro hotel inclusivo de Fátima contrata pessoas com deficiência
quinta, 11 maio 2017
O 'Essence inn Marianos', o primeiro hotel inclusivo de
Fátima, abre portas no próximo dia 18, por ocasião da Peregrinação
Internacional Aniversária de Maio. Várias inovações e novidades surgem
na nova unidade hoteleira de quatro estrelas, que aposta na tecnologia
'Be My Eye' e abre um espaço exclusivo para venda de velas, no qual,
além da compra, por meio de uma parceria estabelecida com a fábrica de
velas e produtos decorativos Manulena, o cliente pode criar e
personalizar a sua vela. Mas, a pretensão da inclusão não está pensada
unicamente para os hóspedes e alarga-se ao próprio funcionamento da
unidade hoteleira, já que parte dos colaboradores são portadores de
alguma deficiência/limitação. “Temos, em diferentes serviços,
funcionários com algum tipo de limitação, nomeadamente auditiva,
cognitiva, motora e congénita. Sobretudo queremos envolver, acolher e
sensibilizar para a inclusão”, explicou Rita Cunha, assistente de
direcção do hotel.
in http://www.diarioleiria.pt/noticia/19009, consultado a 15 de maio de 2017.
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